Dès le début de la pandémie au SARS-CoV-2, plusieurs études se sont intéressées au lien entre le groupe sanguin des patients infectés et le risque de développer une forme grave de la maladie. Notre objectif était de rechercher un rôle protecteur du groupe sanguin « O » sur le pronostic des pneumonies COVID-19 sévères d’emblée.
Une étude rétrospective des patients hospitalisés pour pneumonies COVID-19 sévères entre septembre 2020 et août 2021. Nous avons divisé notre population en deux groupes : G1 patients avec GS « O » et G2 : GS non O puis nous avons comparé l’évolution secondaire de l’infection. Le pronostic de la pneumonie était évalué sur les besoins moyens en oxygène, la durée d’hospitalisation, le transfert secondaire en réanimation et la mortalité.
Cinq-cent-cinquante-six dossiers médicaux ont été colligés. Il y avait une prépondérance masculine (56,5 %). La moyenne d’âge était de 61,73 ans±14,55 ans. Le tabagisme était présent dans 52 % des cas. Trente-neuf pour cent (39,3 %) était de GS « O », 37,4 % GS « A », 19,4 % GS « B » et 3,9 % GS « AB ». Il n y’avait pas de différence significative entre les patients O et les patients non O concernant les besoins moyens en oxygène (p=0,5) et la durée totale d’hospitalisation (p=0,7). L’évolution était favorable dans 84 % des cas. Le groupe sanguin O n’était pas un facteur protecteur contre le transfert secondaire en réanimation (p=0,2) ni contre le risque de décès lié au COVID-19 (p=0,3).
Notre étude n’a pas montré d’impact du GS « O » sur le pronostic des pneumonies COVID-19 sévères.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2021
Publié par Elsevier Masson SAS.